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Armand Gachet, portrait d’un artiste multi talents

Armand Gachet, portrait d’un artiste multi talents Armand, natif de Tamarin, est un artiste complet qui défend avec bonheur, la créativité très particulière de Tamarin. Ce graphiste d’origine est passé à l’illustration et à la décoration intérieure. Son œuvre est baignée des enseignements védiques, Armand ayant vécu un an dans un ashram et ayant étudié les textes sacrés. C’est étonnamment également le bassiste du groupe Crossbreed Supersoul, groupe de rock mauricien fondé en 2004. Musique et créativité sont ses maitres-mots. Peintre reconnu, on lui doit une création très originale de street art, la superbe fresque que l’on peut admirer à l’angle de la boutique Noel, sur le chemin menant à la baie. Une magnifique baleine à bosse typique de cette côte, à l’œil goguenard, surveille un cabri bien campé sur sa tête, le tout sur fond de la Tourelle et de la baie. Ses œuvres plus classiques sont largement inspirées de spiritualité et s’appuient sur la culture védique. Armand est un artiste profond, engagé et pudique. Les acryliques et huiles d’Armand Gachet, aussi connu comme Gaura Gopal das, sont à découvrir sur sa page Facebook. Crédit photo : Fundind Initiative Vrindavan Experience

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La cueillette des goyaves de Chine

La cueillette des goyaves de Chine C’est au début de l’hiver austral que les Mauriciens embarquent enfants et « tentes » (cabas) pour aller à la cueillette de ces délicieux petits ou gros fruits rouges, légèrement acidulés; les goyaves. Ces fruits tropicaux font partie du paysage local et arrivent à maturité en mai. On les trouve en abondance sur les plateaux, dans cette magnifique région de Plaine Champagne, qui surplombe le Parc des Gorges de la Rivière-Noire. Chaussés de baskets et d’un pantalon, prenez la direction de Chamarel et grimpez jusqu’au magnifique point de vue de Pétrin, qui offre l’avantage d’un parking sur cette route escarpée. De chaque côté de la route, les arbustes forment une forêt clairsemée. Rentrez directement dans le tas, vous comprendrez vite l’utilité du pantalon en raison des branches peu courtoises et les sentiers trop faciles d’accès sont les premiers à être pillés. Marchez quelques mètres à l’intérieur, là où les arbres prennent de la hauteur et tendez la main. Des grappes de taches rouges déchirent le vert foncé des goyaviers. Mangez les premiers directement, tout bon Mauricien commence ainsi. La pulpe jaune fond sous la langue, délivrant un parfum capiteux et tenace. Mettez-vous sur la pointe des pieds pour courber délicatement une branche et recueillir une goyave particulièrement grosse. Un fruit jaune vif attire votre attention : c’est la fameuse « goyave de Chine de France » (Copyright mauricien), une variété plus sucrée et plus rare. Jouez comme les enfants à essayer de repérer les autres dans cette arborescence sauvage et ramenez le plus de goyaves possible. En confiture ou en marmelade, ou tout simplement avec un « disel pima » (gros sel et piment), c’est juste un péché. Profitez d’un coin d’ombre pour pique-niquer et pourquoi ne pas, profiter de l’air pur et frais pour faire une sieste ? Crédit photo : la-dit-la-fe.ekblog.com

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Le banyan de Tamarin

Le banyan de Tamarin C’est un métier aussi vieux que celui de pêcheur. Dès le matin, il est posté devant la Maison des pêcheurs, face au débarcadère, l’œil aux aguets, le regard tourné vers la mer. Marée basse, marée haute, « lahoul » (la houle), direction du vent… tout est analysé, disséqué, évalué. C’est que de ces critères dépend la pêche du jour. Et sans banyan, impossible pour les pêcheurs de voir leurs produits se retrouver sur les étals des marchés de l’île. L’homme rachète en général pratiquement tout ce que ramènent les pirogues. Une petite foule joyeuse se presse en général au retour de la pêche. De magnifiques thons argentés sont débarqués, déjà figés dans la rigidité de la mort, leur énorme œil fixant l’horizon. La vieille balance à crochet du banyan soupèse les prises, les négociations se chuchotent par souci de discrétion. Les poissons sont sommairement vidés sur place et les plus chanceux peuvent acquérir une ou deux prises. Le reste regagne les villes et seront à la vente dès demain.0101 Pas de pêche aujourd’hui. Trop de houle, l’influence d’un cyclone du côté de Madagascar. Les pêcheurs en profitent pour préparer leurs lests pour les filets coulés. Une grande plaque de tôle rouillée est découpée, tordue, redressée. Le banyan est parmi « ses hommes ». Garder et maintenir le lien, prendre des nouvelles des enfants, rire d’une blague… Demain, les affaires reprennent pour le banyan.

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La Preneuse, historique d’un vaisseau de guerre redouté

La Preneuse, historique d’un vaisseau de guerre redouté   La frégate La Preneuse, commandée par Jean-Marthe-Adrien Lhermitte, surnommé « Le Brave », donna bien des cauchemars aux Anglais à cette époque où ils dominaient toutes les mers. La frégate, lourde et difficile à manier, rentre d’une campagne en mer de Chine en 1798 où elle a coulé une quarantaine de vaisseaux anglais et met le cap sur l’Isle de France (l’île Maurice). Les Anglais tiennent le blocus de Port-Louis et La Preneuse accompagnée de la corvette le Brûle-Gueule, sont aussitôt pris en chasse par cinq vaisseaux anglais. Les bâtiments français se réfugient dans la baie de Rivière-Noire et résistent trois semaines durant aux assauts des Anglais. Pendant la bataille, Lhermitte, fin stratège, décide de faire débarquer les canons inutiles pour en faire une batterie terrestre, manœuvre avantageuse pour les marins français. La plage sur laquelle furent débarquées les pièces d’artillerie de La Preneuse en porte aujourd’hui le nom. Malheureusement, en 1799, une nouvelle fois pris en chasse à son arrivée à l’Isle de France, la Preneuse est drossée sur les récifs à hauteur de Baie-du-Tombeau. Immobilisés, pris au piège par les Anglais, les Français n’ont aucune chance. Lhermitte ordonne le sabordage du navire pour qu’il ne tombe pas entre les mains de l’ennemi. La Preneuse gît sur les fonds des océans mais sa légende lui survit.

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Escale déjeuner au Vanilla Café

L’escale déjeuner au Vanilla Café Juste après la sortie de Rivière-Noire, à 5 minutes des Villas, un endroit privilégié que les initiés de la région se partagent : Vanilla Café, un magnifique jardin de tamariniers, longaniers et autres banians où l’on déjeune (et petit-déjeune et dîne depuis peu) sous l’ombre bienveillante des arbres. C’est même le seul endroit de la région à offrir ce cadre extrêmement agréable pour un déjeuner gourmand dans un esprit brasserie, mais sans chichis en plein air. L’accueil y est chaleureux et convivial. Attaquez sans tarder par le thé glacé à la menthe, rafraîchissant en été. Ici, pas d’alcool servi, mais vous pouvez amener le vôtre. La maison propose des salades composées délicieuses et copieuses, des burgers, des sandwichs, des paninis, des plats locaux… On y croise des groupes de lectrices acharnées venues partager leur trouvaille du moment, des familles avec bébé dormant tranquillement à l’ombre, bercé par une douce brise. On peut se poser dans la quiétude la bibliothèque avec un bon livre ou boire un verre au bar en palettes. Avant de partir, visitez la boutique d’artisanat Vanilla Village où les artistes du coin et de l’ile exposent des produits hors circuits commerciaux pour toutes les bourses.

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Portrait d’artiste : Keïvan Cadinouche, l’insulaire en noir et blanc

Keïvan Cadinouche, l’insulaire en noir et blanc Entre la baie de Tamarin où il pratique le surf et le paddle, et les îles de l’océan Indien qu’il affectionne, ce photographe franco-mauricien trimballe son appareil argentique pour immortaliser des tranches de vie, des instantanés de quotidien, sublimés par le grain particulier des cristaux d’argent sur la pellicule. Depuis plus de 15 ans, en sac à dos et au moyen de transports hétéroclites, il traque l’intemporalité sur les pistes poussiéreuses de Madagascar, dans les rues d’un village côtier de Zanzibar, dans les vallons desséchés de Rodrigues… Partager des moments de vie, échanger malgré la frontière de la langue, capter l’instant de vie qui devient œuvre en noir et blanc. C’est pourtant son île qui l’inspire le plus, Tamarin où il vit, ses villages paisibles où la vie s’écoule sans à-coups, ses petits métiers qui ont déserté les villes, ces instants de grâce ou l’homme et la nature sont sans artifices. Auteur de nombreuses publications et expositions, Keïvan Cadinouche vend ses tirages en séries limités à travers le monde via son site internet, et vous pouvez aussi le suivre sur sa page Facebook.

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La tourelle de Tamarin

La Tourelle de Tamarin Sa découpe douce et arborée est l’autre signature de Tamarin. Cette montagne de 552 mètres à son point culminant offre une sortie trail agréable et de difficulté moyenne aux amateurs de randonnée découverte. (Le site étant privé, la permission des propriétaires pour l’accès est nécessaire mais jamais refusé). Muni de bonnes chaussures et d’eau, démarrez tôt la balade de 2 heures au cœur de Bélougué, un morcellement privé. On longe un sentier arboré avant de traverser un sous-bois dans lequel on franchit les clôtures en escaladant de pittoresques échelles en bois. Ca grimpe pas mal pendant une demi-heure, histoire de se mettre en jambes. Mais déjà, l’effort paye, car Tamarin commence à se dévoiler. On y découvre toute la baie, de Dale le mythique spot de surf, à Wolmar, avec ses premiers hôtels. On y voit la rivière serpenter entre les frondaisons boisées avant de se jeter dans la mer. On continue à grimper à flanc de montagne, entre rochers escarpés et végétation plus clairsemée. Dernier effort, voilà le sommet et son époustouflant panorama sur l’intérieur des terres, toute la côte Ouest jusqu’au Morne et surtout, derrière soi, les Gorges et le Parc national. Un paille en queue déchire l’azur du ciel d’une voile blanche, une brise vous rafraichit la nuque : savourez l’instant.